Une solution gagnante pour toutes les parties
Les produits que notre société a appris à apprécier et sur lesquels elle compte – qu’il s’agisse du dernier modèle de téléphone, d’un instrument chirurgical ou même d’objets ayant une valeur sentimentale comme une bague de fiançailles – tirent leur origine des mines.
Les entreprises comme Glencore s’affairent pour répondre à la demande sans cesse croissante de ces produits, mais on ne peut nier que les processus miniers et la production de ces produits importants posent certains défis. L’un de ces défis est l’utilisation et le stockage de produits provenant des affineries comme le dioxyde de soufre (SO2). Toutefois, comme Glencore et son affinerie CCR de Montréal, au Québec, l’ont prouvé, un engagement envers la gestion des risques, la sécurité et les relations communautaires peut faire en sorte qu’un enjeu difficile aboutisse à des résultats positifs.
Le SO2 est un gaz lourd utilisé dans la production de l’or et du sélénium. Un rejet accidentel de cette substance constituerait un danger pour l’environnement et la santé. Toutes les personnes qui travaillent dans une installation – ou qui vivent à proximité – où le dioxyde de soufre est utilisé ou stocké ont une raison valable de se sentir préoccupées par la façon dont ce produit est géré. C’est la raison pour laquelle l’affinerie CCR a toujours maintenu un niveau élevé en matière de transparence et de relations communautaires.
En 1995, l’affinerie CCR et les autres membres de l’Association industrielle de l’Est de Montréal ont mis sur pied le Comité mixte municipalités-industries-citoyens de l’Est de Montréal (CMMIC-EM) – un groupe bénévole comprenant des citoyens. Ce comité a pour mandat de discuter des risques potentiels et de favoriser une culture de sécurité dans la collectivité et les industries locales.
Ce comité de citoyens a joué un rôle très actif lorsque l’affinerie CCR a décidé dernièrement de réévaluer le stockage du dioxyde de soufre sur son site. Pendant les premières années d’activité de l’usine de sélénium, le dioxyde de soufre liquide était stocké sur le site dans deux réservoirs de 40 tonnes chacun. À cette époque, la zone dangereuse prise en considération dans la planification d’urgence était évaluée à plus de 25 kilomètres.
Au début de 2000, l’affinerie CCR, en collaboration avec l’affinerie CEZinc de Glencore, a décidé d’investir dans un processus par lequel le dioxyde de soufre serait stocké et transporté dans une solution amine, ce qui permettrait de réduire la zone de planification d’urgence de 25 kilomètres à moins de 500 mètres. À ce moment-là, l’investissement en capital et la maintenance de l’usine ont été fondés sur l’hypothèse selon laquelle d’autres entreprises seraient intéressées à recourir à ce processus de transport et d’utilisation sécuritaires du SO2, appelé CANSOLV.
Cependant, quatorze années plus tard, l’affinerie CCR était encore le seul usager du processus CANSOLV. Les coûts que représentait le fait d’être le seul usager de ce processus étaient très élevés et devenaient impossibles à maintenir. En 2014, l’affinerie CCR a entrepris d’examiner la possibilité de mettre fin au processus CANSOLV et de revenir au stockage de SO2 liquide dans des cylindres de stockage d’une tonne. Aller de l’avant avec cette décision signifiait qu’une nouvelle zone de planification d’urgence serait établie à un peu plus de huit kilomètres, ce qui aurait pu toucher des milliers de résidents dans l’éventualité d’un rejet important.
Ce défi a été perçu comme une occasion à saisir. Comment l’affinerie CCR pouvait-elle effectuer cette transition tout en créant un milieu encore plus sécuritaire pour ses employés et la collectivité dans son ensemble ?
De fait, l’affinerie CCR a non seulement engagé immédiatement le dialogue avec le comité de citoyens, ainsi qu’avec la collectivité dans son ensemble, pour discuter de cette nouvelle stratégie possible, mais elle a aussi élaboré un nouveau scénario de planification d’urgence qu’elle a présenté aux autorités et à la collectivité au cours d’une réunion publique tenue en novembre 2014. La collectivité a salué les mesures de réduction des risques à la réunion.
Le 20 novembre 2014, Alain Dumouchel, superviseur de la Sécurité et des Interventions d’urgence, et André Girard, coordonnateur du Transport des marchandises dangereuses, ont représenté l’affinerie CCR de Glencore, située à Montréal-Est, lors d’une réunion publique au Centre communautaire d’Anjou. Ils ont rencontré environ 50 membres de la collectivité pour discuter des mesures de réduction des risques prises par l’affinerie CCR pour assurer un milieu encore plus sécuritaire pour ses employés et la collectivité dans son ensemble.
Par la suite, les diverses initiatives établies dans la nouvelle stratégie ont permis de réduire la zone de planification d’urgence à moins de 200 mètres.
La planification s’est poursuivie et le processus de transition a été présenté aux membres du comité de citoyens en février 2015. Les membres avaient plusieurs questions à poser sur les risques potentiels que cela pouvait représenter pour la collectivité de Montréal-Est, mais l’affinerie CCR a pu répondre directement aux questions, présenter les faits et dissiper les inquiétudes.
Les membres du comité de citoyens ont donc eu confiance dans le plan et ont vu que l’affinerie CCR était sincère dans son engagement à protéger la collectivité contre les dangers.
« À une rencontre du comité de citoyens tenue en février, CCR nous a informés du processus de transition, a indiqué Lucie Isabel, qui est membre de ce comité depuis 2007 en plus d’être propriétaire d’une entreprise située à proximité de CCR. Nous avons pris en note les diverses mesures de protection mises en place par CCR pour sécuriser la manutention de ce produit et réduire la zone de planification d’urgence. Les informations qui ont été présentées étaient très rassurantes. Je crois que nous avons un bon échange d’informations avec CCR, qui nous tient toujours au courant des changements qui se produisent dans l’entreprise. »
Un autre avantage s’est même ajouté à cette initiative : le plan de réduction des risques a permis à l’affinerie CCR d’accroître le taux d’injection du dioxyde de soufre de 110 kg/h à 180 kg/h, ce qui a donné la possibilité de hausser le taux de production actuel de sélénium de 20 %. La transition entre le processus CANSOLV et les cylindres de stockage d’une tonne contribuera également à réduire les coûts d’exploitation de CCR de près de 1 000 000 $ par année.
Dans l’ensemble, c’est une solution gagnante pour toutes les parties qui a reçu l’aval de la collectivité. L’affinerie CCR de Glencore a démontré que lorsque les meilleures intentions sont mises au premier rang des priorités, il est possible d’aboutir non seulement à des solutions innovantes en sécurité, mais également à des coûts d’exploitation réduits et une productivité accrue.