Suivi de l’ordonnance émise en 2024 par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs

Les résultats de l’audit des équipements sont à la hauteur des efforts continus que nous déployons au port depuis 2013 :

• Notre performance globale a été notée 4,45 sur 5 et décrite par l’auditeur comme atteignant un haut niveau de performance opérationnelle qui rencontre les meilleures pratiques techniques et dépassent les standards courants de l’industrie. Ce résultat est le fruit des investissements significatifs réalisés au cours des dernières années.

• Cela dit, nous savons que la perception et les attentes de la communauté vont au-delà des audits, et c’est pourquoi nous poursuivons nos actions sur le terrain.

• En ce qui concerne les meilleures pratiques du secteur maritime, notre moyenne obtenue de 4,35 sur 5 nous positionne bien au-dessus de la moyenne habituelle de 2 à 3 pour des opérations similaires.

Nos forces identifiées :

• Contrôle efficace des émissions de poussières fugitives;

• Procédures de chargement et de déchargement bien respectées;

• Équipements de nettoyage et de surveillance rigoureusement entretenus.

Des points d’amélioration ont également été soulignés :

• Moderniser la terminologie de certaines procédures;

• Explorer des solutions pour limiter la manutention lors des nettoyages dans l’entrepôt fermé, afin de minimiser les risques d’émissions;

• Étudier les possibilités et les moyens de réintroduire les produits récupérés lors du nettoyage dans le flux de manutention principal.

Dans un souci d’amélioration continue, les éléments audités seront désormais intégrés dans le cadre de nos audits ISO 14001.

Pour rappel, nous sommes certifiés ISO 14001 depuis 2015. Cette norme internationale reconnue encadre la gestion environnementale de manière rigoureuse et vérifiable, incluant des audits de surveillance annuels ainsi qu’un audit de recertification tous les trois ans.

Concrètement, cela signifie que :

• Nos actions de prévention et de réduction des émissions seront non seulement suivies, mais également vérifiées par des auditeurs externes.

• Chaque recommandation issue de l’audit externe et de l’étude de préfaisabilité sera intégrée dans notre programme d’amélioration continue.

• Ces actions deviendront ainsi partie intégrante de notre cycle de gestion environnementale formel.

Plusieurs concepts ont été évalués pour répondre à la demande du MELCCFP de limiter les émissions pendant le chargement de la matte de nickel.

Parmi ces options, le concept de couverture rigide amovible est celui qui répondait le mieux à l’objectif de captation des poussières tout en étant techniquement réalisable sur papier.

• Si, sur papier, la solution pourrait techniquement être envisageable, elle se révèle aujourd’hui non réaliste dans le contexte opérationnel du port de Québec.

• Les modules nécessaires seraient énormes (3 modules de 7,6 m de large x 25 m de long et d’un poids de 19 tonnes par module), impliquant des contraintes majeures de logistique et de stockage sur site. Nous anticipons également des enjeux sur le plan de la sécurité pour nos travailleurs lors de la manipulation de ces modules.

Bien que la fermeture des cales ne soit pas une option viable dans notre contexte actuel, nous continuons activement à explorer d’autres solutions pour réduire les émissions de poussière pendant le chargement. Par exemple, un nouveau projet sera mis en place dès cet été à notre fonderie de Sudbury pour capturer les poussières fines dès leur origine, avant qu’elles ne soient transportées vers le port de Québec. Concrètement, cette initiative permettra de mieux retenir les particules les plus légères (les matte fines) à la source, en les redirigeant vers un système de collecte spécialisé. C’est une étape de plus dans notre engagement à réduire les impacts environnementaux de nos activités de manière proactive.

Nous avons mandaté AtkisRéalis pour effectuer une étude de préfaisabilité afin d’évaluer la possibilité d’enfermer le processus de déchargement du concentré de nickel à l’aide d’un couvercle adapté à la configuration du navire MV Arvik I et à nos contraintes opérationnelles. 

L’objectif de l’étude était d’analyser des solutions permettant de couvrir les cales du navire, en complément du système de brumisation et de radar déjà en place.

Trois types de couvertures de cales ont été examinés :

1. Couvercle statique : non retenu en raison de son impact sur le processus de déchargement, de sa faible efficacité et des besoins importants en dépoussiérage.

2. Bâche de type tente : non retenue en raison de sa vulnérabilité aux conditions météorologiques, de son effet sur le fonctionnement du déchargeur et de l’absence de concept éprouvé sur le marché.

3. Couvercle dynamique : option retenue pour l’étude de préfaisabilité, offrant une solution plus flexible et ajustable, adaptée au bras de déchargement et permettant un processus plus fluide.

L’étude a démontré qu’il n’y existe aucune technologie ou solution disponible sur le marché pour couvrir les cales lors des opérations de transbordement du MV Arvik I.

De plus, l’étude a fait ressortir des contraintes et risques importants liés au système étudié (couvercle dynamique), incluant un risque ne pas obtenir une amélioration du contrôle des émissions de poussière par rapport au système d’atomisation d’eau actuellement installé.

Nous continuons à explorer les pistes d’amélioration possibles pour continuer de minimiser les émissions de poussières pendant le déchargement du concentré de nickel. À cet effet, l’ajout de moniteurs en temps réel, installés en 2025, nous permettra d’ajuster nos opérations de manière continue.

Rappelons que les mesures implantées au cours des dernières années, notamment notre système de brumisation et de radar, ont déjà entraîné une amélioration marquée de notre performance environnementale au Port de Québec.

Nous avons fait l’installation de moniteurs mesurant en temps réel le nickel dans les particules fines (PM10) dans l’air ambiant. Cette mesure constitue un levier clé pour optimiser et calibrer nos activités de manière continue, en fonction des données collectées en temps réel sur nos émissions.