Langues:

Le plan directeur de Glencore pour renforcer la chaîne d’approvisionnement en minéraux critiques

publié: 01/10/2025

L’entrevue suivante avec Vincent Plante (VP), Directeur général exécutif, Filière cuivre de Glencore en Amérique du Nord, et Ajay Kochhar, Chef du recyclage des batteries, intitulée Glencore’s Blueprint for a Stronger Critical Minerals Supply Chain, a été publiée le 1 octobre 2025 par Innovating Canada, une plateforme de contenu Mediaplanet, dans le cadre de sa campagne sur l’économie circulaire. La version imprimée de l’entrevue a été publiée sous forme d’encart dans le National Post.

Chaque année, la Fonderie Horne récupère en moyenne 33 600 tonnes de cuivre et 1,5 million d’onces de métaux précieux à partir de 110 000 tonnes de matériaux recyclés.

La stratégie du Canada en matière de minéraux essentiels repose sur le secteur intermédiaire. Glencore mise sur l’expansion du recyclage et de l’affinage afin de conserver davantage de métaux et de valeur au pays.

Le Canada nourrit de grandes ambitions dans le domaine des minéraux critiques, et l’élan se fait sentir partout au pays. Bien que l’attention publique se concentre souvent sur les nouvelles mines et les usines de batteries, le secteur intermédiaire est tout aussi essentiel puisqu’il comprend les fonderies et les affineries, ainsi que les entreprises de recyclage qui les alimentent, qui transforment le minerai et les déchets industriels en métaux utilisables.

La capacité du Canada à renforcer cette partie de la chaîne d’approvisionnement déterminera la valeur qui restera ici. C’est là que Glencore, un acteur majeur de l’économie canadienne, voit une occasion claire de renforcer le domaine des minéraux critiques au Canada.

Glencore produit et commercialise plus de 60 matières premières provenant de sources responsables, ce qui en fait l’une des plus grandes entreprises de ressources diversifiées au monde. Avec environ 150 sites à l’échelle mondiale, ses activités soutiennent les chaînes d’approvisionnement dans les secteurs des métaux, des minéraux et de l’énergie.

« Avec le recyclage, on obtient une meilleure traçabilité et une empreinte environnementale réduite. L’utilisation de déchets affinés signifie que l’on part d’un matériau qui a déjà circulé dans la chaîne d’approvisionnement. »

Ajay Kochhar - Chef du recyclage des batteries

Portée mondiale, impact local

Avec neuf mines et cinq installations de traitement qui fournissent du travail à environ 12 000 personnes au Canada, Glencore est un pilier de l’économie des minéraux critiques au pays. Ses activités s’étendent des mines de nickel de Sudbury à la mine Raglan, en passant par la fonderie Horne au Québec, la seule fonderie de cuivre encore en activité dans le pays. L’entreprise a récemment acquis Li-Cycle, qui porte désormais le nom de Glencore Battery Recycling, ajoutant ainsi à son portefeuille la récupération du lithium, du nickel et du cobalt.

La présence de Glencore est vaste : il s’agit du plus grand producteur de cuivre affiné au Canada, le deuxième producteur de nickel et de zinc, et l’un des principaux producteurs de charbon sidérurgique. À elle seule, son activité dans le cuivre au Canada a contribué à plus de 850 millions de dollars à l’économie en 2023 et a soutenu plus de 3 200 emplois. Le recyclage et les pratiques circulaires sont au cœur de sa stratégie de croissance, qu’il s’agisse du traitement des déchets électroniques à la fonderie Horne ou de la fermeture du cycle des métaux pour piles.

Le recyclage et les pratiques circulaires permettent de maintenir les matériaux en circulation, plutôt que de toujours repartir de zéro. L’entreprise investit continuellement dans des moyens de récupérer davantage de métaux et de les réintégrer dans la chaîne d’approvisionnement.

« Le soutien fédéral et provincial est essentiel. Le secteur intermédiaire est souvent négligé, même s’il s’agit du maillon qui transforme les matières extraites ou recyclées en métaux affinés. Un investissement à long terme est crucial pour assurer sa viabilité. »

Vincent Plante - Directeur général exécutif, Filière cuivre de Glencore en Amérique du Nord

Questions et réponses : L’approche de Glencore

Vincent Plante (VP), directeur général exécutif de la chaîne de valeur de la filière cuivre en Amérique du Nord chez Glencore, et Ajay Kochhar (AK), responsable du recyclage des batteries chez Glencore, expliquent comment les pratiques circulaires, le soutien des politiques et les nouvelles capacités peuvent façonner le rôle du Canada dans l’économie des minéraux critiques.

Le recyclage est au cœur de votre activité. Comment cela se traduit-il concrètement?

VP : Le recyclage fait partie de notre ADN depuis 1984, lorsque nous avons mis en place le circuit de recyclage de la Fonderie Horne, qui est la plus grande installation de traitement de matériel électronique en Amérique du Nord. À l’époque, il s’agissait de maintenir la fonderie en activité après la fermeture des mines avoisinantes. Aujourd’hui, c’est une réponse à la demande future. On prévoit que la demande de cuivre va doubler, alors qu’il se classe déjà au troisième rang des métaux les plus utilisés au monde. 

Ces matériaux sont partout : dans les véhicules, les hôpitaux, les centres de données et les technologies propres. Les produire ici, tout en continuant à investir dans les flux de recyclage, permet de réduire la dépendance à l’égard de l’exploitation minière, de diminuer les répercussions sur l’environnement et d’investir directement dans l’avenir du Canada.

AK : En ce qui concerne les piles, les gens pensent souvent que le recyclage ne concerne que les piles en fin de vie, mais les déchets de fabrication sont tout aussi importants. En Ontario, deux nouvelles giga-usines vont générer des matériaux qui devront être recyclés, et notre matière première, qu’il s’agisse de déchets ou de piles usagées, est déjà hautement affinée. Cela nous permet de produire la même quantité de métal avec moins de traitement et une empreinte plus faible, tout en conservant la valeur au Canada.

Le terme « approvisionnement responsable » est souvent utilisé. Pouvez-vous donner des exemples concrets de ce que cela signifie chez Glencore?

VP : À la Fonderie Horne, notre production de cuivre affiche l’un des profils d’émission de gaz à effet de serre les plus faibles au monde. Depuis 2022, nous avons réduit de près de 47 % les niveaux d’arsenic à la station de surveillance la plus proche. L’amélioration continue fait partie de notre mission. Nous continuons à investir pour améliorer nos performances environnementales tout en élargissant nos activités de recyclage.

AK : Avec le recyclage, on obtient une meilleure traçabilité et une empreinte environnementale réduite. L’utilisation de déchets affinés signifie que l’on part d’un matériau qui a déjà circulé dans la chaîne d’approvisionnement. Il est alors possible de fabriquer de nouvelles unités avec moins d’énergie, moins d’eau et moins d’émissions que l’exploitation minière seule. Voilà à quoi ressemble l’approvisionnement responsable en pratique : réintégrer les matériaux au lieu de repartir de zéro.

En regardant vers l’avenir, qu’est-ce qui vous semble le plus important pour que le Canada réussisse dans ce domaine?

VP : Le soutien fédéral et provincial est essentiel. Le secteur intermédiaire est souvent négligé, même s’il s’agit du maillon qui transforme les matières extraites ou recyclées en métaux affinés. Un investissement à long terme est crucial pour assurer sa viabilité.

AK : C’est encourageant de voir que les minéraux critiques sont reconnus comme stratégiques, voire liés à la sécurité nationale. Le défi maintenant est de transformer cette reconnaissance en action concrète en renforçant les capacités du secteur intermédiaire qui permettra au Canada d’obtenir la valeur de ses propres ressources tout en maintenant les matériaux en circulation.

Glencore possède une présence historique et bien ancrée au Canada, ainsi que des décennies d’expertise dans l’économie circulaire. Alors que le pays élabore sa stratégie en matière de minéraux critiques, l’entreprise est prête à soutenir la croissance économique du Canada, le développement des infrastructures communautaires, le commerce international et l’innovation énergétique pour les années à venir.

Vous pourriez également être intéressé par