Le parcours d'un vice-président engagé

Nous remercions chaleureusement notre vice-président sortant, Pierre Barrette, pour son engagement au fil de ses 32 années de service.  Sa carrière illustre non seulement l’évolution de notre mine, mais aussi les valeurs qui nous unissent.

Il a accepté de participer à une entrevue qui résume son legs à Mine Raglan.

Pierre, peux-tu partager un récapitulatif de ta carrière? 

J’ai travaillé toute ma carrière pour Glencore et les compagnies qui ont précédé l’acquisition par Glencore, soient Xstrata, Falconbridge/Noranda.  Même pendant mes études en génie chimique à l’université d’Ottawa, j’ai travaillé à la Fonderie Horne chaque été.

C'est aussi là, en 1992, que j'ai entamé mon parcours professionnel après mes études en tant que métallurgiste. Rapidement, j'ai gravi les échelons, et en 1999, j’ai été promu surintendant de la fonderie Gaspé à Murdochville, une autre filiale de Noranda aujourd’hui fermée. 

J’ai ensuite transféré en 2002 à la fonderie Brunswick située à Belledune au Nouveau-Brunswick, où j’ai occupé le poste de surintendant de la production jusqu’en 2007. 

C’est à ce moment-là que mon aventure à Mine Raglan a commencé.  J’y ai depuis occupé divers rôles, tels que directeur des opérations de surface et directeur des opérations minières, avant d’être nommé vice-président en 2018. On peut dire que cette aventure de 32 ans reflète à la fois ma loyauté et mon engagement envers l’entreprise. 

As-tu un mentor ou une figure inspirante qui a influencé ton parcours professionnel? 

Mon père a été mon guide le plus influent. Il m'a donné le sens de l'intégrité et du devoir accompli.  Lui-même gestionnaire et homme public, il ne craignait pas de dire les vrais choses, même lorsque ce n’était pas ce que les gens voulaient entendre. 

Je pensais beaucoup à lui lorsque je faisais les Café avec le VP (des rencontres trimestrielles avec les employés servant à informer et à donner des mises à jour de l’entreprise). Bien que ce fut très exigeant à animer, j’ai toujours aimé faire ces rencontres, car elles me permettaient de bien connecter avec les employés.  

Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite faire carrière dans l’industrie minière? 

La clé du succès réside avant tout dans la qualité de votre travail et dans votre savoir-être. En mettant l'accent sur l’excellence de votre travail, les opportunités viendront à vous, non pas parce que vous cherchez à briller, mais parce que vous aurez prouvé votre valeur. 

Parmi tous les projets auxquels tu as participé, y en a-t-il un qui t’a davantage marqué et dont tu es particulièrement fier? 

Deux moments ressortent particulièrement. À l’époque où je travaillais à la Fonderie Horne, c’est d’avoir participé au démarrage d’un projet en Chine dans les années 90, un véritable défi technologique et culturel.  

À Mine Raglan, l'augmentation de capacité du concentrateur, passant de 1.3 à 1.5 millions de tonnes en 2018, fut une étape majeure, et la première grande réalisation sous ma direction. 

Bien que longtemps envisagée, la relocalisation de l’aviation est devenue réalité grâce à l’audace et à l'effort collectif de notre équipe.  

Enfin, la complétion de la phase II de Sivumut, avec Mine 8 et Anuri, permettra d’assurer l’avenir de Raglan pour les deux prochaines décennies. C’était d’ailleurs l’objectif que je m’étais fixé avant de partir à la retraite, soit de compléter ce projet qui assurera un futur pour la mine, pour nos gens et pour les communautés qui nous accueillent pour au moins 20 ans. 

Comment as-tu vu évoluer Mine Raglan au fil des années? 

Au niveau santé et sécurité, l’évolution de Mine Raglan a été impressionnante. En comparaison au reste de l’industrie, on est passé d’une position de milieu de peloton à celle de leader.  Cela a changé quand la direction a réellement pris la pleine responsabilité des blessures et a instauré une vraie culture santé-sécurité qui mise entre autres sur la déclaration des incidents. Aujourd'hui, je suis très fier que Mine Raglan soit reconnue comme l'une des mines les plus sécuritaire de l'industrie.  

En production, nous sommes passés de 1 à 1,5 million de tonnes. Ce n’est pas rien! Mais à chaque phase, le vrai défi a été de naviguer sans connaître pleinement tout le potentiel de ce qu’on a sous les pieds. La propriété de Raglan est tellement vaste que nous avons longtemps dû agir en ayant une vision limitée et court terme des projets. Maintenant, nous avons entrepris d’explorer l’ensemble de la propriété, en parallèle à nos opérations minières, pour nous doter d’une vision globale et maximiser les investissements. La clé, ce sera de demeurer discipliné!  

En quittant Mine Raglan, quel héritage espères-tu laisser derrière toi? 

J’ai choisi ce moment pour prendre ma retraite, car il coïncide avec la fin du projet Sivumut, avec la complétion de la construction de la mine Anuri.  Je quitte donc avec la satisfaction d’avoir contribué à bâtir le prochain chapitre de Mine Raglan et d’assurer la continuité de ses opérations pour 20 ans.  Ceci profitera donc aux employés et aux communautés inuites pour une autre génération.  

La relocalisation de l’aviation à Montréal est une autre réalisation dont je suis fier, puisqu’au-delà des gains en efficacité et réduction de coûts, cette initiative permet de rapprocher le groupe de l’aviation du reste de nos opérations et d’en faire davantage une partie intégrante de la famille Raglan. 

Un dernier mot pour ton équipe et tes collègues? 

Tout d’abord merci pour votre appui durant mes années au poste de VP.  Elles n’ont pas été faciles et je n’y serais pas arrivé sans votre loyauté et vos efforts sans équivoque.  Mine Raglan est un joyau parmi les mines et il faut s’assurer qu’il continue de briller.  Il faut poursuivre les efforts nécessaires pour préserver sa compétitivité et assurer que ce milieu de travail un demeure un endroit sécuritaire, renforçant ainsi notre engagement envers nos employés, nos partenaires et les communautés inuites du Nunavik  

Nous souhaitons à Pierre une retraite des plus heureuses, à la hauteur de ses espérances et de sa contribution inestimable à notre entreprise. Sa présence nous manquera énormément. Nous lui souhaitons tout le meilleur dans cette nouvelle étape de sa vie.